Changer le système pas le climat
Changeons le système et non le climat
Greta habite à Montpellier. Elle nous dit pourquoi les élèves de son lycée ne sèchent pas seulement les cours pour chanter des slogans dans la rue, mais s'engagent à un niveau local, national et international...
A l’échelle du lycée
Dans mon lycée, nous sommes beaucoup de jeunes mobilisés et le CVL s’occupe de mener et proposer des projets afin de rendre notre lycée plus respectueux envers l’environnement. Bien que ce ne soit qu’à petite échelle, le lycée est le lieu où nous pouvons avoir le plus d’impact.
Cette année, nous avons mis en place des Assemblées Générales à l’intérieur du lycée afin de présenter les projets de Youth For Climate Montpellier. Ayant vu que lors des AG, seules des personnes qui sont déjà sensibilisées au thème de l’écologie et du climat viennent, nous avons décidé de passer dans les classes avant les marches afin d’en parler au plus de personnes possibles. Une intervention d’une chercheuse du CNRS a aussi eu lieu au CDI du lycée.
Nous avons des projets qui vont, nous l’espérons, être réalisés lors de la rentrée prochaine : des délégués de l’écologie et un potager dans le lycée.
Chaque personne peut mener des actions dans son lycée, il suffit d’agir et de ne pas attendre que d’autres le fasse à votre place.
A l’échelle locale
Youth for climate Montpellier a été mis en place en mars 2019. Nous nous occupons de l’organisation des marches pour le climat à Montpellier. De nombreuses personnes de Montpellier et des environs nous aident à partager l’information en distribuant des tracts, en collant des affiches et en partageant nos annonces sur les réseaux sociaux. Nous nous occupons aussi de tout le domaine logistique : déclaration de la marche, parcours, service d’ordre, organisation de mégaphones, banderoles et autre. Pourquoi est-ce important de marcher pour le climat ? Beaucoup pensent qu’une marche ne va pas empêcher le changement climatique qui fera, et fait déjà, de nombreux morts. Pourtant cette mobilisation des jeunes à travers le monde nous a permis d’attirer l’attention des politiques. Le 15 mars nous étions 1,5 millions. Le 21 mai nous étions 1,9 millions. Il n’est plus possible d’ignorer la jeunesse qui crie sa peur et sa colère dans les rues. Les politiques continuent à nous ignorer mais nous ne cessons pas de marcher.
Nous ne sommes pas seulement des enfants qui séchons les cours pour chanter des slogans dans la rue. Nous savons que notre système actuel nous mène vers l’auto-destruction. Pourtant, les politiques se battent pour le défendre au lieu de lutter pour la protection de leurs citoyens. Changer de système et de mode de vie n’est pas une chose ni simple ni rapide à faire. C’est pourquoi nous travaillons sur des revendications précises, à la fois au niveau local, national et international.
Nous estimons aussi que le gouvernement et les médias ne font pas leur devoir d’information auprès des citoyens, c’est pourquoi nous préparons des dossiers de sensibilisation afin de passer dans les écoles primaires, collèges et lycées. Beaucoup de gens ne sont pas au courant de la crise dans laquelle nous nous trouvons, il est donc compréhensible qu’elles n’agissent pas en tant que tel.
Nous menons aussi des actions de désobéissance civile non violentes qui visent à sensibiliser. Nous avons fait une opération lucioles qui consistait à éteindre les enseignes lumineuses des magasins qui les laissent allumées la nuit. Cette action luttait contre la pollution lumineuse et la surconsommation lumineuse. Nous avons déposé des étiquettes sur les produits contenant de l’huile de palme pour informer les consommateurs des conséquences de la production d’huile de palme qu’ils soutiennent en achetant les produits qui les contiennent. Ce sont les consommateurs qui contrôlent la production, changer son mode de consommation peut donc avoir un impact. C’est pour la même raison que nous avons bloqué un centre commercial et un McDonalds. Pourtant, sensibiliser ne sert à rien si le gouvernement n’agit pas. Les petits gestes personnels ont un impact, mais limité. Ce sont les entreprises qui émettent le plus de CO2. C’est pourquoi nous devons nous attaquer à la racine du problème, ce sont des actions qui sont faites au niveau national, international ou local en lien avec d’autres mouvements, comme Extinction Rébellion et ANVcop21, qui sont aussi actifs à Montpellier.
A l’échelle nationale
Si tu veux t'engager au niveau national, tu peux rechercher comment ton pays s’organise. Tous les mouvements de Fridays For Future ont un compte instagram et/ou facebook où tu peux demander des informations.
Tu peux aussi donner ton adresse e-mail au Grand méchant loup et je t’enverrai le lien du discord (une application gratuite) national.
Il y a plusieurs groupes de travail (appelés patates) : sensibilisation, plaidoyer (qui s’occupe des revendications), internationale (qui s’occupe des relations avec les autres mouvements de Fridays For Future), désobéissance civile, presse, journal, mobilisation, finance, internet, gouvernance, site internet, stratégie.
Il y a beaucoup de projets en cours et nous avons besoin de l’aide de tout le monde !
A l’échelle internationale
Il y a énormément de projets en cours, et toujours de nouveaux qui sont créés. Sur les discord national de nombreuses informations sont relayées.
Le 28 juin aura lieu une occupation à Paris, les assises nationales seront à Bordeaux en juin, un camp d’été est organisé en août afin que les jeunes pour le climat de toute l’Europe puissent se rencontrer et monter des projets européens. Une semaine de manifs et d’action aura lieu du 20 au 27 septembre.
Si tu veux avoir plus d’informations sur le climat, tu peux écouter le youth for climate podcast, voilà leur compte instagram : @youthforclimatepodcast et leur site internet.
Text und Fotos: Greta
Text und Zeichnungen: © Grand méchant loup | Böser Wolf Juni 2019
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