Pendant le week-end du 11 novembre,
ma sœur, ma mère et moi, nous sommes allés à Noyers-sur-Cher, pas très loin de Selles, pour faire une visite sur des graffitis datant de la Première Guerre mondiale.
Clique sur les images pour le diaporama 🙂
Dans la région, ce n’était pas les Allemands qui étaient là, c’était les Américains. Ils sont passés par ici à partir de 1917 avant de partir au front pour soutenir les troupes françaises. Et après, apparemment en 1918 et 1919, ils sont de nouveau repassés par ici avant de retourner chez eux, par la mer.
On est rentrés dans une ancienne carrière souterraine, il y a plusieurs galeries qui font au total 15 km. C’est là que les gens prenaient les pierres pour construire des maisons.
Après la guerre, la carrière a servi de champignonnière et elle est désaffectée depuis une dizaine d’années.
Chacun de nous a eu une torche pour s’éclairer dans la carrière. Il ne faut pas avoir peur du noir pour y aller.
On a vu un grand puits de ventilation profond de 25 mètres ! qui fait que ce n’est pas humide à l’intérieur. Les graffitis se trouvaient dans plusieurs galeries, mais on n’est pas allé partout.
On ne sait pas pourquoi les Américains se trouvaient dans les carrières, peut-être qu’ils y donnaient rendez-vous à des filles. Et après ils laissaient des traces de leur passage, mais ils ont aussi fait des graffitis sur les maisons ou sur les murs de la ville, sur les pierres blanches, pour montrer leur présence.
J’ai eu d’abord un gros doute sur l’authenticité des graffitis. Parce que je pensais qu’au bout de cent ans, les pierres noircissaient, qu’il y avait de la moisissure… Et là les pierres n’ont rien du tout, elles sont parfaitement conservées par rapport à l’âge des graffiti, toutes lisses. Mais ce sont bien des vrais graffiti des Américains, c’est étonnant !
Des graffitis différents
Sur la plupart des graffiti étaient inscrits le nom des soldats, de leur classe, de leur régiment ou de leur infanterie et de leur division, parfois il y avait aussi la date et d’où ils venaient, par exemple l’Ohio. On a vu des graffitis tout simples, d’autres beaucoup plus élaborés, avec des cœurs, un aigle qui représente l’Amérique. Il y avait aussi des châteaux, c’est le signe du génie militaire. Certains graffitis sont gravés en noir, c’est parce que les soldats ont utilisé des cuillères en étain pour les graver.
Le moulin de Noyers
Avant la carrière, on était allé au moulin de Noyers. Au pied du moulin se trouvait tout un camp militaire. Les hommes, les Américains, habitaient dans des tentes. A Selles, il y avait aussi un endroit pour les chevaux. Les hommes étaient là en transit avant de partir pour le front. Ils arrivaient par bateau de l’Amérique et débarquaient à Saint-Nazaire ou Nantes et venaient à Noyers avant d’aller au front.
On était contents parce qu’on a fait une belle balade, on a marché pendant deux heures, et on a vu des choses variées entre la champignonnière, le moulin et les maisons en ville.
In der Gegend von Selles gab es überwiegend amerikanische Soldaten, und die haben ihre Spuren hinterlassen. In einem Tunnel haben sie ihre ganz eigenen Graffitis gemacht: im Stein geritzt. Oft standen da enfach ihre Namen, ihr Geburtsdatum, Geburtsort, die Nummer ihre Trupper, aber manchmal auch die Namen ihrer Frauen und Kinder, Herze und andere Bilder.
W okolicach Selles stacjonowali przeważnie amerykańscy żołnierze, którzy pozostawili po sobie ślady. W jednym z tuneli pozostawili po sobie wyjątkowe grafitti – wyryte w kamieniu. Często były to po prostu imienia żołnierzy, ich daty urodzin, numery oddziałów. Ale znaleźliśmy również imiona żon i kobiet, serca i inne rysunki.
Text: Nathan, 9.Kl.
Graphik: © Masterplan-AG Grand méchant loup | Fotos: Clémence, 10 Kl. (Lycée Denis Papin, Romorantin) / Merci à Christophe de Bezaine pour l’idée ! Danke !