Encore un nouveau massacre (dans une école)...

MARDI 6 OCTOBRE 2009 | DIENSTAG, 6. OKTOBER 2009

 

Le jeudi 17 septembre 2009, un jeune bachelier de 18 ans a commis un massacre dans sa propre école à Ansbach (en Allemagne). Il était armé d'une hache, de couteaux et d'explosifs et a blessé en tout neuf élèves, dont deux filles gravement, et un professeur. Il a été stoppé grâce aux tirs de la police et resort gravement blessé de l'affrontement. L'événement est un choc pour les élèves du lycée, ainsi que pour tous les élèves d'Allemagne.

Le Grand méchant loup a reçu un dessin de Tom (11 ans) sur ce sujet d'actualité.
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 La rédaction en discute...


Ça vous fait peur d'apprendre qu'il y a eu à nouveau un élève fou furieux qui voulait tuer d'autres élèves ?

André : Non, pas spécialement.
Ladivine : Je ne pense pas que ça ait lieu dans notre école (la Sophie-Scholl-Schule, à Berlin) parce que personne n'y est maltraîté, il n'y a pas de harcèlement, donc je n'ai pas très peur.


Et au Lycée Français de Berlin ?
David : C'est déjà arrivé que quelqu'un, qui avait eu une mauvaise note au bac, rentre dans le lycée et saccage tout. Mais que quelqu'un veuille tuer les autres, ça peut toujours arriver. Ça arrive surtout quand on s'y attend le moins.
Alina : Moi, ça me fait peur, mais il vaut mieux ne pas y penser quand on est en cours, sans ça , on se dit qu'il vaudrait mieux ne pas aller en cours.
Anastasia : Je pense qu'après Winnenden*, où il y a eu ce grand massacre, j'avais un peu peur en classe parce que tout le monde en parlait. Mais maintenant, c'est moins proche.


Qu'est-ce qu'on peut faire contre ce genre de violence ?
David : On peut peut-être faire de la prévention,
Anastasia : C'est ce qu'on fait : on s'entraîne si jamais il y avait le feu ou un tueur fou furieux.
Ladivine : Souvent, ils rentrent dans l'école et ils tuent tout le monde. Dans notre école, il y a beaucoup de portes qu'on ne peut pas ouvrir de l'extérieur.
Anastasia : Moi, je crois que ce n'est pas seulement dû à l'école, c'est dû aussi à la famille.
David : Comme celui de Winnenden, il jouait aussi beaucoup à des jeux vidéos, ou à l'ordinateur.
André : Moi, je trouve que c'est trop facile de dire que c'est à cause des jeux vidéos. Les jeux, ça peut peut-être donner des idées, mais il n'y a pas que ça . C'est quand même la famille et l'école.
David : Une fois, j'ai lu que c'était dû à des antidépresseurs. Parce que la personne était plus agressive qu'avant.


Et vous en parlez avec les profs ?

Anastasia : Oui, il y a une prof d'anglais qui a commencé à pleurer quand on en a parlé après la catastrophe de Winnenden. Mais maintenant on n'en parle plus.
Alina : Quand on parle de tueurs fous furieux, ce n'est pas seulement dans les écoles, c'est aussi quand un père tue toute sa famillle.
David : Ça arrive aux Etats-Unis.
Alina : Non, ça arrive aussi en Allemagne assez souvent même.


Au niveau violence, c'est ce qui vous préoccupe le plus ?
André, Anastasia : Non.
Ladivine : C'est plutôt de voir quelqu'un souffrir de violence. Par exemple de voir comment quelqu'un est en train de se faire battre. Ça me fait un peu mal au coeur.
GLM : Surtout si on ne sait pas si on peut faire quelque chose. A Munich, un père de famille de 50 ans s'est fait battre à mort par des jeunes qui étaient en train d'agresser des enfants. Il a voulu les aider.

Et comment vous réagissez quand vous entendez ce genre d'informations ?
David : On pense que le monde est un peu pourri.
André : Les gens qui étaient autour de lui ne l'ont pas aidé.
Anastasia: Qu'est-ce qu'ils auraient pu faire ?
David : Lui, il a eu le courage d'aider et on voit ce que ça a donné. Moi, si j'assistais à une bagarre, j'appellerais la police.
Alina : A vrai dire, en tant qu'enfant ou adolescent, tu n'as pas le droit de t'embarquer dans ce genre de truc.
André : Moi je le ferais quand même, parce que disons, si je suis plus vieux et ce sont des enfants, moi je meurs, mais les enfants vivent.
David : C'est ce que l'homme à Munich a dû se dire.
Alina : Je crois qu'il n'a pas su qu'il pourrait mourir. Au plus il s'est dit qu'il irait à l'hôpital pour des blessures.
André : Moi, je risquerais quand même.
Alina : On dit toujours qu'on le ferait, mais quand la situation se présente, on ne réagit pas toujours comme on l'aimerait.

 

* La fusillade de Winnenden a eu lieu le matin du 11 mars 2009 dans une école de la ville allemande Winnenden. 15 personnes décèdérent dans l'événement et 11, dont quelques unes gravement blessées, furent emmenées à l'hôpital . Le responsable de la fusillade était un ancien élève de 17 ans. Après plusieurs heures de poursuite, il a finalement été arrêté par la police et finit par se suicider d'un coup de feu.