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Le Grand méchant loup a été invité à visiter l'Assemblée Nationale qui se trouve au centre de Paris. C'est là que l'on débat et qu'on vote les lois.

Pour pouvoir y entrer, il faut montrer ses papiers d'identité et on reçoit un badge avec son nom marqué dessus. C'est Pascal Favre,  un parlementaire, qui nous a fait la visite guidée.


De quand date le bâtiment ?
A l’origine, le bâtiment a été construit par la fille de Louis XIV, Madame de Bourbon. Il y avait trop de circulation à côté du Louvre. C’était donc un palais privé construit entre 1722 et 1728. Sous la Révolution Française, le palais a été transformé en Assemblée Nationale entre 1790 et 1795. Il a gardé son nom: le Palais Bourbon.


C'est grand. C'est beau. C’est tout autrement que le Bundestag à Berlin !


Cette salle s’appelle la salle des quatre colonnes. C’est une zone de passage entre là où siègent les parlementaires et l’endroit où se trouve leurs bureaux. On voit souvent des images de cette salle car c’est là où se fond les interviews avec les journalistes.


Comment on arrive à peindre au plafond ?

Allongé sur le dos.


C’est bien doré.

Oui c’est refait tous les 100 ans.
Le Salon Casimir Périer accueille les ministres qui passent ici pour accéder à l’hémicycle. En face de vous, un bas relief. Sur les plaques de bronze, on peut voir la déclaration des droits de l’homme.
Ici la porte de l’hémicycle, dans ce salon, les parlementaires peuvent rédiger, donc on met du papier à disposition.


Comment reconnait-on les députés ? Est-ce qu’ils portent aussi leur nom comme nous ?

Non, il faut apprendre à reconnaitre les visages. Nous voici dans l’hémicycle. La salle date de 1820, 1830.


Comment font les députés pour parler ?

Quand un député veut s’exprimer, il prend le micro. Il y a des gens qui surveillent si tout reste dans l’ordre. Toute manifestation est interdite, aussi bien cris qu'approbations, c'est à dire quand quelqu'un montre trop ouvertement qu'il est d'accord. Il y a du public aussi qui vient assister aux séances et les gardiens les font sortir s'ils ne se comportent pas correctement. Vous savez combien il y a de députés ?


Plus de 100 ? 450 ? 700 ? 550 ?

Il y a 577 députés.


Et tout le monde est toujours là ?

Non, il y a beaucoup d’absentéisme.


Il faut un minimum de voix pour voter ?
Normalement, il faut au moins la moitié des députés pour discuter un amendement, et c’est très, très rare. Pour le voter, c’est obligatoire.


Comment sont choisies les places ?
Chaque député a une place numérotée. Les places reproduisent le schéma traditionnel, la gauche, la droite. Le parti le plus conservateur va être à droite, les plus révolutionnaires à gauche. On constitue des masses et après, on donne des espaces aux groupes politiques.


C’est pour qui les places tout devant ?
Pour les ministres. Là où on ne voit pas de plaques noires.


A quoi ça sert le tableau ?
C’est le tableau des votes. Vous voyez sur les tables, il y a des boutons et quand on dit aux députés de voter, soit ils appuient sur un bouton POUR, soit sur un bouton CONTRE. Après, c’est tout de suite calculé et affiché. Sur le tableau.


Et la petite cloche, à quoi elle sert ?
C’est pour rappeler à l’ordre quand c’est trop agité. Le président de séance l’agite. D’abord il tape sur le bureau avec une règle et si ça ne suffit pas, il remue la cloche, c’est un rappel à l’ordre plus fort.


Et si ça continue ?
Si vraiment ça n’arrête pas, il peut suspendre la séance. Alors, il s’en va. Il est le maître de la séance.


Sur l’extrême gauche, vous voyez des petits escaliers qui montent, après il y a des petits barreaux, il a fallu mettre de plus en plus de places. Les escaliers ont été bouchés pour gagner des places. Ce serait difficile d’augmenter le nombre de députés car il y aurait un problème technique pour trouver des places. On commence à atteindre les limites. A la première séance, avant que les groupes ne se forment, tous les députés sont mis par ordre alphabétique, donc c’est assez amusant car il y a des voisinages assez inattendus.


Pourquoi tous les sièges sont-ils rouges ?

C’est peut-être un héritage de la tradition romaine où les sénateurs, pour se distinguer, portaient la pourpre, le rouge.


Les colonnes sont en marbre ?
Oui, et c’est assez frais.


Il y a la climatisation ?
Oui, avant les députés mouraient de chaud. Un jour, un député a retiré sa veste parce qu’il avait trop chaud et justement, c’était une présidente de séance qui a suspendu la séance en disant que les débats demandaient une certaine tenue et qu'il ne fallait pas être débraillé. Si l’on estimait qu’il faisait trop chaud, et qu’on retirait la veste, cela voulait dire qu’on ne pouvait plus travailler. Donc pour travailler il fallait garder la tenue.


Et les visiteurs peuvent porter n'importe quoi ?
Ici, normalement, il faut une certaine tenue pour entrer, même pour les enfants, les baskets, les t-shirts, les shorts ne sont pas recommandés, pour les hommes la veste est obligatoire. Envers les enfants il y a une plus grande tolérance.
 
(Avez-vous remarqué que Léo a enlevé sa casquette au cours de la visite?)

 

Texte : Alina, David et Léo

Dessins : Alina

Texte, dessins et photos© Grand méchant loup | Böser Wolf

Une visite à l'Assemblée Nationale

                             

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